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JE ME FICHE DES DEVOIRS, OU… PAS?
D’où me vient cet enthousiasme pour aller en cours ?
L’autre jour, j’ai rencontré ma nouvelle camarade de classe et j’ai été sidérée lorsqu’elle a commencé à me poser des questions frénétiques sur toutes les choses qu’elle voyait dans la salle de classe : Qu’est-ce que ces cartes ? Peux-tu utiliser ces marqueurs ? Qu’est-ce qui est écrit au tableau ? Sais-tu ce que ces lettres signifient ?
J’aime voir mes amis en classe, mais j’en ai marre des devoirs et des exercices et je ne pouvais pas expliquer une telle excitation. Ne se rendait-il pas compte que ce qu’il mettait au tableau allait se traduire tôt ou tard par des exercices de maths interminables et un devoir pour le week-end ?
Je lui ai donc demandé : « Mais pourquoi es-tu si excitée ? Et je n’aurais jamais pu imaginer ce qu’il allait répondre : « C’est juste que je n’ai jamais été en classe avant ».
Au début, je pensais que c’était trop cool, ne pas aller à l’école, trop cool ! Passer la journée avec la Nintendo ou la Play. Ou encore mieux, être dans le parc avec tes camarades de classe et jouer à des jeux, aller au centre commercial ou au parc d’attractions. Et le meilleur de tous : pas de devoirs !
Chaque seconde qui passait, je la comprenais de moins en moins et je lui ai demandé comment il se pouvait qu’elle ait envie d’aller à l’école, ne préférerait-elle pas rester à la maison à jouer ou à regarder la télévision ?
Et soudain, quand elle m’a répondu, j’ai tout compris : « Je ne pouvais pas, je devais aller travailler ».
Florencia avait dû travailler dès son plus jeune âge pour aider sa famille. Elle m’a ensuite raconté que certains enfants sont contraints de travailler dès l’âge de cinq ans et qu’elle avait dû travailler dans les champs de tabac à l’âge de huit ans.
Soudain, en l’entendant m’expliquer cela, j’ai eu envie de faire mes devoirs et d’avoir de bonnes notes, et j’ai commencé à répondre à toutes ses questions avec enthousiasme et à lui raconter ce que nous faisions en classe. Jouer à la console toute la journée peut être tentant, mais si l’alternative est de travailler dans les champs de tabac, je commence à me sentir chanceux de pouvoir étudier le week-end.
Savez-vous combien d’enfants dans le monde travaillent comme s’ils étaient des adultes? Découvrez-le ci-dessous et voyez quelles initiatives existent pour l’éradiquer.
Description
Aujourd’hui, 160 millions d’enfants (dix pour cent de la population enfantine mondiale) travaillent à l’âge adulte. Ils le font généralement dans une situation de précarité absolue, avec des conditions de santé et de sécurité indignes, en supportant des horaires de travail épuisants et inhumains… au lieu d’être formés en tant que citoyens, de recevoir une éducation qui les aidera à affronter l’avenir.
Cette journée mondiale tire la sonnette d’alarme sur une situation d’injustice absolue qui reflète une extrême vulnérabilité. Il est nécessaire d’investir de manière décisive dans les régimes de protection sociale, mais aussi de mettre en place des politiques globales et complètes pour neutraliser les inégalités et la pauvreté qui sont à l’origine de ce problème.
Pour en savoir plus
Les objectifs et le contenu de cette proposition ont de nombreux liens avec d’autres commémorations. Les plus évidentes sont la Journée mondiale de l’enfance (20 novembre) et la Journée des droits de l’homme (10 décembre), mais elle s’oriente également vers des valeurs liées à la Journée internationale de l’alphabétisation (8 septembre), à la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté (17 octobre), à la Journée internationale de l’éducation (24 janvier) et à la Journée internationale des travailleurs (1er mai).
En Aragon…
Le service d’aide à l’enfance et à l’adolescence, intégré à l’Institut aragonais des services sociaux, est l’organe de l’administration de notre communauté autonome chargé de déclarer les situations de risque et de négligence à l’égard des mineurs, de déterminer les mesures de protection à mettre en place dans chaque cas et de promouvoir les stratégies de prévention et de réinsertion. La loi 12/2001, du 2 juillet, sur l’enfance et l’adolescence en Aragon, fondée sur la Constitution espagnole et d’autres conventions, établit un cadre réglementaire général qui garantit aux enfants et aux adolescents d’Aragon l’exercice et le développement des droits auxquels ils ont légalement droit. Ils sont considérés comme des sujets actifs de droits et des individus uniques qui sont les protagonistes de leur propre histoire : ils ne sont la propriété de personne et ne peuvent faire l’objet d’une discrimination fondée sur le sexe, l’âge, la condition, la langue, la religion, l’ethnie, les caractéristiques socio-économiques de leurs parents ou de leur famille, ou pour toute autre circonstance. Les enfants et les adolescents ont droit à une protection qui garantit leur développement intégral en tant que personnes, si possible au sein d’une famille, mais la protection est l’affaire de tous.
Dans notre communauté autonome, 51 organisations composent le Réseau Aragonais des Entités Sociales pour l’Inclusion. Leur objectif principal est de travailler activement en faveur des citoyens d’Aragon par le biais de programmes d’inclusion sociale au profit des groupes les plus défavorisés (les enfants et la pauvreté font partie de cette catégorie). Parallèlement, d’autres entités qui travaillent au niveau mondial sur un plan plus spécifique en relation avec les enfants, comme l’Unicef, ont une délégation en Aragon.
Un détail
En mai 2022, la cinquième Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants s’est tenue dans la ville sud-africaine de Durban, où un appel à l’action a été publié, représentant un engagement international pour l’élimination de ce problème. Des informations très détaillées sont disponibles sur le site Internet de l’International de l’Education (IE).
Une réflexion
Tous les enfants ont droit à la santé, à l’éducation et à la protection. Dans notre monde développé, la réalité de la négligence à l’égard des enfants semble confinée à des milieux très marginaux qui sont néanmoins couverts. Mais dans d’autres endroits en proie à une pauvreté endémique, à la guerre, etc., l’exploitation des enfants reste très répandue. Bien que ces dernières années, une dynamique positive ait été observée, réduisant ces chiffres… plus récemment, les différentes crises mondiales (sanitaires, économiques, guerres, etc.) ont inversé cette tendance, exacerbant le problème. Des millions de mineurs voient comment leurs possibilités de développement personnel sont réduites en raison du pays, du sexe ou des circonstances dans lesquels ils sont nés.
Suggestions pour les enseignants
Cette question touche directement la même tranche d’âge que les élèves eux-mêmes. Cela peut faciliter l’introduction du problème du travail des enfants dans la classe, en encourageant la réflexion et la recherche responsable d’alternatives et de solutions.
Une simple introduction à la question, dans un court clip de l’Organisation internationale du travail: 100 ans, 100 voix. Le travail des enfants à la première personne.
Le site web de l’Internationale de l’éducation propose une grande quantité de matériel éducatif (manuels et ressources, dont beaucoup sont réalisés en collaboration avec le Programme international pour l’abolition du travail des enfants de l’Organisation internationale du travail). Par exemple: Syndicats et travail des enfants. Un outil d’action, parmi beaucoup d’autres, qui peut être consulté par le biais de mots-clés (tels que « travail des enfants ») dans la recherche sur le site de l’IE.
Pour approfondir les relations intergénérationnelles, à l’instar de certaines questions soulevées à d’autres dates, les étudiants peuvent être encouragés à se renseigner auprès de leur famille, de leurs aînés… et surtout de leurs grands-parents, pour savoir comment ils ont été élevés, s’ils ont dû travailler pendant leur enfance, à quel âge…
Parmi les différentes ressources disponibles en ligne, on peut citer les suivantes :
- Le travail des enfants dans le monde, en données et graphiques
- Article: Les données du travail des enfants dans le monde
Des notions de consommation responsable peuvent également être introduites : peut-être certains des produits que nous consommons ont-ils fait travailler des enfants dans des pays du tiers-monde.
Cette proposition a un caractère transversal dans le programme d’études. Il contribue à développer les valeurs inhérentes au principe d’égalité de traitement et de non-discrimination sur la base de toute condition ou circonstance personnelle ou sociale, en intégrant des éléments liés aux risques d’exploitation et d’abus.
Objectifs que cette proposition contribue à atteindre
ESO:
- Assumer leurs devoirs de manière responsable, connaître et exercer leurs droits dans le respect d’autrui, pratiquer la tolérance, la coopération et la solidarité entre les individus et les groupes, s’exercer au dialogue, renforcer les droits de l’homme et l’égalité de traitement et de chances entre les femmes et les hommes, en tant que valeurs communes d’une société plurielle, et se préparer à l’exercice de la citoyenneté démocratique.
- Renforcer leurs capacités affectives dans tous les domaines de leur personnalité et dans leurs relations avec les autres, ainsi que de rejeter la violence, les préjugés de toute nature, les comportements sexistes et de résoudre pacifiquement les conflits.
Baccalauréat:
- Exercer une citoyenneté démocratique, dans une perspective globale, et acquérir une conscience civique responsable, inspirée par les valeurs de la Constitution espagnole, ainsi que par les droits de l’homme, qui favorise la coresponsabilité dans la construction d’une société équitable et juste.
- Consolider la maturité personnelle et sociale qui leur permet d’agir de manière responsable et autonome et de développer leur esprit critique. Prévoir et résoudre pacifiquement les conflits personnels, familiaux et sociaux.
- Promouvoir l’égalité effective des droits et des chances entre les hommes et les femmes, analyser et évaluer de manière critique les inégalités et les discriminations existantes, notamment la violence à l’égard des femmes, et promouvoir l’égalité réelle et la non-discrimination des personnes pour toute condition ou circonstance personnelle ou sociale, en accordant une attention particulière aux personnes handicapées.
- Connaître et évaluer de manière critique les réalités du monde contemporain, son contexte historique et les principaux facteurs de son évolution. Participer de manière solidaire au développement et à l’amélioration de leur environnement social.
Sujets avec lesquels ell peut être liée
- Valeurs éthiques (ESO, 1er et 2e cycles)
- Éducation à la citoyenneté et aux droits de l’homme (ESO, deuxième cycle)
- Baccalauréat: À attribuer en fonction de la modalité
Développement des compétences
- Compétences sociales et civiques