Journée de l’Europe

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NERFS VOYAGEURS

Qu’est-ce que ma grand-mère m’a embêté hier avec ce qu’à son époque il n’y avait pas d’euros!

Elle dit que lorsqu’ils sont allés en France, ils ont dû aller à la banque pour changer de l’argent. Et que vous deviez montrer votre carte d’identité dans la moitié de l’Europe, pas du tout, vous deviez porter votre passeport et parfois vous deviez leur raconter toute l’histoire de votre vie à la frontière pour être autorisé à entrer.

Et ce, uniquement pour le passage en France !

Pour aggraver les choses, ma grand-mère me tape sur les nerfs à chaque fois qu’elle voyage. C’est une horreur. Elle arrive à l’aéroport trois ans avant le départ de l’avion et revient quatre mille deux cents fois pour des choses qu’elle pense avoir oubliées, mais qui sont en réalité dans sa valise depuis une semaine. Oh, l’argent, oh, le passeport, oh, le parapluie (ne me demandez pas pourquoi, mais elle ne fait pas confiance aux prévisions météorologiques et en emporte toujours un, même si elle voyage au Maroc et qu’il fait quarante degrés à l’ombre toute la semaine).

Je peux donc l’imaginer, il y a des années, se rendant en France comme si elle embarquait sur le Titanic. Avec trois cents valises, un coffre rempli de papiers expliquant l’itinéraire et les objectifs du voyage et un comptable chargé de gérer les francs et le change.

Quelle galère, alors qu’il est si agréable d’aller à Oloron pour acheter du chocolat chez Lindt un jour où l’on est de passage !

C’est pourquoi j’aime l’Union européenne, parce que j’aime voyager. J’aime pouvoir prendre l’avion pour aller presque partout sur le continent, pratiquement dans mes vêtements et sans préparation.

Où iriez-vous demain en Europe sans même y penser ? J’ai toujours voulu aller à Berlin et j’aimerais étudier en Italie pendant un an.

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Heureusement, Schuman était un homme intelligent et a commencé à me faciliter la tâche. Vous voulez savoir qui il était et pourquoi le 9 mai est la Journée de l’Europe ? Tout est là-dessous.

Description

Le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman a avancé l’idée d’une nouvelle forme de coopération politique en Europe qui enterrerait l’horreur de siècles de guerre et de destruction entre ses États. En l’espace de trente ans seulement, le continent a été le témoin des deux conflits les plus terribles et les plus sanglants qui aient jamais eu lieu.

Avec l’intention de surmonter ce souvenir amer et la volonté de réconcilier les positions, la déclaration Schuman est considérée comme le point de départ de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne. Le 9 mai est donc l’occasion de célébrer la paix sur laquelle repose le projet européen, même s’il est dommage de voir un nouveau conflit sur le sol européen causé par l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.

L’enjeu est de renforcer les valeurs d’unité et de solidarité et, à partir de là, de diffuser cet esprit dans le reste du monde. Il s’agit également d’aider à développer les aptitudes et les compétences des personnes (l’objectif central de l’UE en 2023). Tout cela s’appuie sur la base de 2022 comme l’Année européenne de la jeunesse : l’espoir réside dans l’avenir.

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Pour en savoir plus

Les objectifs et les contenus de cette proposition peuvent être liés à ceux exposés lors de la Journée internationale de la paix (21 septembre). Également de façon plus «latérale», à la Journée internationale des migrants (18 décembre).

En Aragon…

L’Aragon est historiquement un territoire de transit et d’échange avec le reste de l’Europe. Cela a contribué, entre autres, à la construction d’une société très plurielle, et de nombreux défis et exigences se situent précisément dans ce contexte.

Le gouvernement d’Aragon dispose d’une série d’outils pour accroître les contacts avec d’autres régions européennes, notamment sur des questions stratégiques, l’échange d’idées, le partage d’informations, la recherche d’objectifs communs… (Aragon dans les réseaux européens). Le bureau d’Aragon à Bruxelles joue un rôle très important dans ce domaine.

Europe Direct Aragon est un point d’information sur l’Union européenne, destiné à tous les citoyens, entreprises, associations, écoles et institutions publiques et privées, particuliers… au sein d’un très large réseau. Entre autres tâches, l’Institut aragonais de la jeunesse canalise l’information européenne et gère des projets et des initiatives tels que la Carte Jeunes Européen d’Aragon.

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Un détail

La coopération territoriale européenne est l’instrument de la politique de cohésion qui vise à résoudre les problèmes transfrontaliers et à développer conjointement le potentiel des différents territoires. Les actions de coopération sont soutenues par le Fonds européen de développement régional (FEDER) à travers trois composantes principales : la coopération transfrontalière, transnationale et interrégionale.

Pour la période 2021-2027, le FEDER en Aragon a pour devise :  » Construire l’Europe depuis l’Aragon  » et vise à contribuer à une Europe plus compétitive (par la promotion de la recherche et de l’innovation), plus verte et plus durable, plus connectée, plus inclusive et sociale et plus proche des citoyens.

Une réflexion

Aujourd’hui, une grande partie de l’agenda politique et de l’activité économique en Espagne et en Aragon est marquée par les stratégies et les politiques européennes. Depuis des décennies, les fonds européens (comme les projets Leader pour le développement rural, ou les aides de la politique agricole commune, par exemple), les règlements européens dans une multitude de domaines, etc. marquent cette évolution.

Mais aussi dans les domaines social, éducatif, culturel, mental… l’idée d’Europe, de citoyenneté européenne, s’impose de plus en plus, notamment auprès des nouvelles générations : les programmes d’échanges universitaires Erasmus, une plus grande mobilité, les progrès dans la maîtrise des langues étrangères, parmi de nombreuses autres initiatives… contribuent à façonner cette unité.

L’Europe doit se reconnaître, mais pas se fermer au reste du monde et faire preuve d’unité et de solidarité face aux grands défis (par exemple, les conséquences de la guerre en Ukraine, la crise énergétique, la question des migrations, le contrôle de la production et de la consommation, etc.)

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Suggestions pour les enseignants

La Journée de l’Europe peut s’accompagner de suggestions liées à des recherches documentaires et à des études simples sur l’histoire de l’Europe (les relations entre les pays au fil du temps, le traumatisme des deux guerres de la première moitié du XXe siècle ; la naissance et le développement du Marché commun ; l’Europe divisée en deux dans la politique des blocs ; les changements de la carte politique européenne entre les années 1980 et aujourd’hui, l’euro, « l’Europe plus que l’Union européenne », etc.)

La politique européenne est un thème récurrent aujourd’hui : les rivalités internes, les postures vis-à-vis de tiers (surtout en période de crise comme celle que connaît actuellement la guerre en Ukraine), entre autres, sont à l’ordre du jour. L’analyse de l’information et les réflexions à partager sont proposées en relation avec des questions telles que la politique de migration et de réfugiés (y a-t-il deux poids deux mesures lorsque les flux viennent de l’extérieur ? l’Europe n’est-elle pas fondamentalement un club de riches ?), la position sur la guerre, les déséquilibres internes (sont-ils vraiment en train d’être corrigés ?).

Cette dynamique de travail peut également être portée à d’autres domaines plus personnels, tels que les expériences personnelles, les voyages… ou encore à des domaines a priori plus « frivoles » mais également révélateurs d’une idée de l’Europe et ayant un fort écho populaire : les compétitions de football (la Ligue des champions, l’Eurocup), l’Eurovision (qui permet également de mettre de nombreux pays sur la carte)…

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En outre, il est recommandé de prêter attention aux appels et à certaines activités (conférences informatives, par exemple), telles que celles programmées annuellement et offertes gratuitement aux écoles par le gouvernement d’Aragon à travers Europe Direct. Dans le cadre de l’Année européenne de la jeunesse, il est recommandé de prêter attention aux informations fournies par l’Institut national de la jeunesse, en mettant en avant des initiatives telles que la plateforme Youthvoices, grâce à laquelle les jeunes de toute l’Europe peuvent enregistrer leur vision de l’Europe, la mesure dans laquelle ils se sentent proches ou éloignés des politiques d’emploi de l’UE, ainsi que d’autres questions telles que la mobilité ou le climat.

Éléments transversaux

L’apprentissage de la prévention et de la résolution pacifique des conflits dans tous les domaines de la vie personnelle, familiale et sociale sera encouragé, ainsi que les valeurs qui sous-tendent la liberté, la justice, l’égalité, le pluralisme politique, la paix, la démocratie, le respect des droits de l’homme et le rejet de la violence terroriste, la pluralité, le respect de l’État de droit, le respect et la considération des victimes du terrorisme et la prévention du terrorisme et de toute forme de violence. Le programme d’enseignement devrait en tout cas inclure la prévention de la violence sexiste, de la violence terroriste et de toute forme de violence, de racisme ou de xénophobie.

Objectifs que cette proposition contribue à atteindre

ESO:
  • Assumer de manière responsable leurs devoirs, connaître et exercer leurs droits dans le respect d’autrui, pratiquer la tolérance, la coopération et la solidarité entre les individus et les groupes, s’exercer au dialogue, renforcer les droits de l’homme et l’égalité de traitement et de chances entre les femmes et les hommes, en tant que valeurs communes d’une société pluraliste, et se préparer à l’exercice de la citoyenneté démocratique.
  • Comprendre et s’exprimer dans une ou plusieurs langues étrangères de manière appropriée.
  • Connaître, valoriser et respecter les aspects fondamentaux de la culture et de l’histoire de soi et des autres, ainsi que le patrimoine artistique et culturel.
Baccalauréat:
  • Exercer une citoyenneté démocratique, dans une perspective globale, et acquérir une conscience civique responsable, inspirée par les valeurs de la Constitution espagnole, ainsi que par les droits de l’homme, qui favorise la coresponsabilité dans la construction d’une société juste et équitable.
  • S’exprimer couramment et correctement dans une ou plusieurs langues étrangères.
  • Utiliser les technologies de l’information et de la communication avec compétence et responsabilité.
  • Connaître et évaluer de manière critique les réalités du monde contemporain, son contexte historique et les principaux facteurs de son évolution. Participer de manière solidaire au développement et à l’amélioration de leur environnement social.

Sujets avec lesquels ell peut être liée

  • Géographie et histoire / Valeurs éthiques (ESO, 1er cycle)
  • Géographie et histoire/ Éducation à la citoyenneté et aux droits de l’homme (ESO, deuxième cycle)
  • Baccalauréat: À attribuer en fonction de la modalité

Développement des compétences

  • Compétences sociales et civiques